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Didier-Michel
Bidard
Préface Intro Post-scriptum Table des matières Un cancer au mental

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Didier-Michel Bidard

 

Tes yeux reflètent le p'tit bonheur dégueulasse
qu'on s'met de côté pour la retraite,
en attendant qu'ça passe,
l'amour ça s'digère
en oubliant l'Grand Soir des courts matins d'Mai.
Tu pues d'la gueule,
ce sont les chaussettes que t'as dans la cervelle
ou la cervelle que t'as dans tes chaussettes,
tu pues et tes pensées libidineuses
battent de l'aile
et font la moue
à tes pensées obscènes
de p'tite putain d'pat'lin,
tu pues d'la gueule
et t'en as pas,
t'essaies d'côser
et ça t'va pas !
Ça marche pas avec moi l'soupir félin des chattes
d'abord t'es pas une chatte,
t'es une chienne, couchée !

Quand tu t'balades
t'as l'cul qui traîne à quinze mètres derrière toi
dans l'regard meurtrier des citadins français,
des citoyens r'foulés.
T'as l'cul qu'enchante la pensée
et le désir dans les lycées,
l'envie violente de baiser
le bout d'ton nez
le bout d'ton cour
le bout d'ton cul
le bout d'ton rien
et t'as rien à part ça
et c'est peu
dans la rue !

T'excites les mâles
et t'as pas d'mal à l'faire
c'est ton affaire et c'est ton droit
et t'en profites quand l'adulte erre
à la recherche d'une adultère
de zone industrielle
de métropole, de métro-boulot-salaud,
à la recherche de ce pauvre mec
de la jeune fille en fleurs,
en fleurs artificielles peut-être ?
À la recherche de cette fille-là
que tu ne seras jamais pour lui,
jamais une nuit,
cette adultère de prolo
à la recherche d'un Grand Soir
où qu'c'est gratuit l'plaisir...

T'excites les mâles
et tu t'limites à ça,
tu n'as jamais été plus loin :
plus loin c'est trop loin !
L'inconnu c'est bon pour les poètes,
les poéteux-de-mes-deux, les rimailleux,
l'inconnu c'est pas fait pour ton cul !
Toi, c'que t'aimes, c'est l'quotidien
ton café-crème tous les matins,
l'quotidien tu l'as chez l'épicier d'service
à tes réveils qui se veulent langoureux et flasques,
l'quotidien ! - « Ouest-France siouplaît ! »
et pour 80 balles t'as ton quotidien sous l'bras
pour la journée...
L'quotidien ? il est dans ton froc
et quand tu pisses
tu pisses pas loin !

C'était facile pour toi
de vivre comm' ça
tantôt gaie tantôt triste
à heures fixes,
ton Ouest-France de Gôche sous l'bras,
et quand t'avais l'temps
tu changeais l'gosse de merde
et l'gosse était content !
pouvait pas faire autrement...

La Révolution ?
T'allais à la manif'
comme on va au taureau,
t'allais jouir
et tu savais pas jouir,
tu y allais histoire d'avoir bonne conscience
la paix dans ton futal !
T'avais rien qui t'poussait
à descendre réellement dans la rue,
tu y allais pour la forme,
c'est important la forme...
La Révolution ?
C'est d'la gymnastique verbale
pour intellectuels en mal de rimes,
la Révolution tu l'avais dans l'trognon
pas dans les pognes !
Les coups d'poing c'est bien quand on les donne
en donner t'étais d'accord,
en recevoir, non,
c'qui fait qu't'en a jamais donnés,
t'avais la trouille d'en r'cevoir !
La Révolution ?
Jamais avant deux heures Kamarad'
c'est une affaire d'estomac
ventre affamé n'a pas d'oseille !
Tu descendais dans la rue
pour essayer le seyant de ton jeans
la couleur de tes foulards
l'vernis d'tes oripeaux
la chaleur de ton poncho
et puis on voyait des copains
de quoi remplir toutes les soirées d'hiver,
la v'là ta Réveaulucion !
Ta révolution, j'y crois pas
c'est pas possible,
c'est d'la merde,
ta réveaulussion
y a longtemps qu'on patauge dedans,
tu devrais avoir honte toi et tes loulous
d't'amuser sérieusement dans nos rues !
Tes yeux reflètent le p'tit bonheur dégueulasse
pas motivé du tout,
le p'tit bonheur hachuré
par les p'tits malheurs acceptés,
tes yeux reflètent la désertion du crime,
la joie du pantalon,
les sentiments-HLM,
les sentiments-bidons
bidons
bidons
bidonvilles dans tes yeux d'autrefois
où j'aimais naviguer
moi avec toi dans nos yeux,
dans nos yeux bien à nous
sans images d'Épinal
sans Histoire de France
sans Géométrie
sans limites,
dans nos yeux parfois doux,
dans nos yeux coléreux,
crois aux yeux, pas aux Dieux !

Voilà t'as tiré l'Diable par la queue
et la bobinette a cherri, sale vicieuse,
alors t'es partie avec l'mouflet
ça faisait très mélodrame
très stylé
t'aurais dû lui d'mander son avis au mouflet
et p't'être bien qu'il t'aurait répondu
lui qui n'savait mots
à part pipi caca
areu areu
C'est exactement ça
du pipicaca
y en a qui s'complaisent dedans
toi par exemple
ou alors je me trompe
et c'est toujours moi l'con du dernier étage
(dans ma tête les cons sont au dernier étage)
c'est p't'être moi après tout qui fais fausse route
avec mon mauvais Kérouac dans la tronche
et mes idées d'halluciné
j'ai jamais lu Kérouac et j'm'en fous !
Tu pues du bec
c'est certain,
tu pues l'Fluocaryl
c'est à la mode l'dentifrice pharmaceutique,
la pharmacie l'social c'est un peu l'même topo !
c'est à la mode comme l'écologie
le LARZAC
(là-bas on compte ses moutons
sept fois dans sa bouche
avant d'parler !)
ou les usines de LIP
et les grosses blagues qui partent là-dessus :
- « Hey ! Pénélope !
les LIP sont pas des lopes ! »
- « LIP LIP LIP HOURRA ! »
Tu pues du bec,
c'est contagieux la mauvaise haleine,
comme le mauvais esprit que je dégage,
comme la mauvaise volonté que je mets
à ne pas te comprendre,
à te méprendre,
Hey ! la belle ! tu jouis dans tes moquettes ?
Attends, j'ai pas fini d'gueuler,
j'tomberai fou
et pas d'tes yeux,
j'irai en asile
et t'enverrai des lettres ordurières
que tu ne comprendras pas,
moi aussi, j'fais ça pour la forme
mais avec un certain doigté, maestro !
Tu m'enverras des oranges, n'est-ce pas ?
Et la « Cause du Peuple » ça fera bien là-bas
un débile
avec la Cause du Peuple entre les doigts !
et je reviendrai
avec tes épluchures d'oranges
dans la tête, mes idées acidulées...
Tiens, j'me reprends,
ma Révolte est née de tes sarcasmes
ma débauche de ton absence,
fais gaffe !
je suis un loup
toi
la brebis
et galeuse de surcroît !

Quand j'aurai fini d'gueuler
j'gueul'rai encore d'nouveau
parce que tu m'fais mal
et j'suis pas maso,
il est de ces temps vides
où les emmerdes vous tombent sur la gueule
semblables à une pluie fine
de banlieue pour banlieusards,
arrive le temps
où l'on découvre un cadavre en soi
et on n'sait plus où l'fourrer,
c'est encombrant un cadavre
un cadavre qui n'est plus l'sien !
Toi GAËL, sale gosse
né d'une étoile et d'un désir,
quand tu regarderas dans les yeux de ton père
dans les yeux du papa blafard qu'on t'aura assigné,
tu verras la mort d'un Autre,
d'un autre père de l'Espace-Temps
toujours présent,
tu verras des châteaux de Touraine
s'écrouler avec fracas de plastique,
et les ailes fantastiques
des moulins de la morne Sologne
seront bloquées dans le vent
dans le cœur d'un croquant croqué...
Tu le verras ce croquant
cet Arlequin guenilleux
mort d'un méchant cancer
et d'un ulcère à l'encéphale,
tu goûteras ma mort, GAËL,
comme on lèche le pinard
sur le tranchant
d'un quelconque godet,
comme j'ai goûté à ta mère...
Aux noms des tavernes
aux néons fluorescents
tu sentiras mes yeux
en lévitation sur ton regard
la parfaite harmonie
du père et du fils !
Et ta putain de mère
qui était ma putain de femme
cette MINA minable
qui s'est consumée
en un regret béant et béat
pour l'étendard de la monnaie
poil au nez
aime-la !
et déteste-moi à travers elle
je suis dedans depuis des siècles
et je me la dépucelle
en instance sur l'imagination !
Toutes les femmes sont nazies
et les poètes
ne sont que d'affreux menteurs
plastiqueurs du Beau
artistes du Faux,
un jour mon sang ne fera qu'un tour
et ce sera le mauvais !
J'ai la ferme intention de t'écrire
des mots
ayant le poids de dix mille aubes en flammes,
cette lettre
est un hasard prémédité
et le hasard a bon dos
quand il est courbé !
Je porterai des masques
à visage découvert
dans le gaz-oil des Dieux,
je vais tricher, je vais mordre la poussière,
j'ai faim !
« ci-gît Didier-Michel BIDARD
le cœur en sépulture
et la faim dans les dents
priez pour son assiette ! »

Je te ferai des chèques sur l'Amour
sans provisions bien sûr
de sentiments-équerres
de sentiments-bidons
j'aurai tous les torts
celui d'avoir raison
celui de n'pas en avoir,
si je meurs
j'en ai pas l'intention,
j'me regretterai
j'm'aimais bien
avec mes p'tites salop'ries
à l'envers
à l'endroit
à l'encontre surtout
mais à l'encontre de quoi ?
à l'encontre de toi ?
Toi
tu sens l'populaire des jeunes cadres,
les gaz d'échappement,
la zone industrielle
le trois pièces avec salle de bain
le bonheur facturé !
Je suis amer quand je me tue
tuer quelqu'un et surtout moi,
c'est se tuer un peu,
il faut chaque jour à l'aube
comme une fusillade
être nouveau
avec de nouvelles révoltes dans les mains,
fais gaffe,
elles te sauteront à la gueule !
Ma pauvre MINA,
notre amour est un sentiment d'équilibriste,
tu t'es cassé la tronche sur nos grains d'beauté,
un jour où l'autre
les contes de fées tombent dans l'vide
bas les masques !
on découvre là des vautours qui vous ont suivi
sans cesse épiant vos sensations d'cadavres,
vos odeurs de testaments,
pauvre Villon !
MINA la juive
tu es partie avec la peste aux lèvres,
malade, démunie, tu n'valais pas 400 000 balles
après ton accouchement,
pas même le prix de ma douleur,
en partant tu me fis cependant
un cadeau digne des Dieux,
tu m'as redonné outre le désir et l'envie d'gueuler
ma plume et ma verve,
à la tienne !
Je suis le Peuple en larmes !

Le véritable artiste
ne se justifie jamais !
Il sait mentir avec aisance
et ses mensonges sont vrais,
ça tu le sauras assez tôt,
il ne sera jamais trop tard pour toi,
tu me croiseras
et j'aurai un bouquet de roses noires
j'assumerai mon deuil
face à des réverbères homosexuels
plaide pour ça si tu veux !
ça t'fera une belle jambe de bois
ou alors viens
avec tes fichus noirs
et je te dépucellerai encore
tu ne seras jamais assez jeune
pour tricher avec moi
n'est-ce pas ?
Tu préfères me bouquiner sans doute,
avoir du BIDARD entre les pattes
en attendant l'orgasme ?
Ciel ! c'était mon mari çui-là
c'coco d'campagne
qu'est rev'nu à la ville
avec sa monnaie d'singe
et son cathéchisme !
Souviens-toi
j'ai découvert l'Absurde
et c'est ma planque à moi, mon repaire
viens m'y dénicher, je suis une taupe !
Tu peux danser sur l'grand échiquier
et faire semblant d'être jalouse
plus tard
quand je vais passer
je serai le bouffon consciencieux
et t'amuserai
rigole !
dégueule !
j'ai un cancer au mental !

Ce soir, je suis prétentieux
et je crois en mon éternelle débauche,
tu n'es plus qu'une chienne dans mes yeux,
je fais des incartades et des pieds de nez
à la vie
à la mort pourquoi pas ?
ça m'amuse ?
ça t'amuse ?
J'prends mon « Bescherelle »
çui qu'Bernard m'a offert :
L'ART DE CONJUGUER DICTIONNAIRE DES 8 000 VERBES
et j'vais t'en foutre des verbes!
tu pues d'la cuisse
tu pues d'l'esprit
J't'aime plus parce que j't'aime trop après tout
j'ai encore rêvé cette nuit et c'était un cauchemar
j'avais le mal de merde
et y avait des chats noirs aux yeux verts
qui me lorgnaient dans le creux d'mon plumard
t'étais morte
comme dans les romans d'Edgard POE
cloisonnée
et tu ressuscitais, tu miaulais
t'étais toujours là
avec tes défauts qui sont des qualités chez vous
et vice-versa,
tu m'emmerdes la nuit
tu m'emmerdes le jour
et j'en fais de l'humour !

Camarade MINA
t'es une femme enceinte
de désirs inachevés
tu fais de l'agoraphobie
je suis un Algérien
qui vient d'une autre étoile !
J'ai aimé nombreuses filles
aux visages effacés
au regard d'espérance,
Jacqueline était belle
et j'ai essayé de refaire le monde
dans un plumard avec elle,
avec mes funérailles dans les poches !
Camarade MINA
il existe des étoiles inventées
avec des éléphants roses et jaunes dessus
avec des dinosaures végétariens
et des prêtres orthodoxes
qui prêchent le néant
dans des moulins à vent,
j'ai vu des anges déçus
et des anges qu'on clouait aux portes
comme de vulgaires hiboux.
Camarade MINA
t'as pa vu tout ça ?
Mon cœur est en miettes,
sept ans de malheur
pour un miroir brisé,
combien pour un cour ?
Y a des oiseaux qui picorent
tout autour
les déchets de notre amour de rideau
de broderies des Gobelins,
notre mariage, c'était un passe de luxe !
Me revoilà encore avec l'esprit de l'autre
et je vais péter un jour
sans soleil et sans pluie
un jour calme et sans bruit,
je pèterai affreusement lucide
pour une quelconque MINA
toi
sur une autre planète à retardement
dans une autre dimension
et je serai l'idole de mon gosse
parmi toutes ces fumisteries
et ton père c'était çi
et ton père c'était ça
pas capable de t'élever,
mais de t'élever à quoi fiston ?
aux étoiles ?
sois fou, viens !

Tiens, j'vais m'étrangler
j'ai des angoisses de bourgeois,
je vais me disséquer, me foutre à poil devant toi,
Fils, voilà ton père, regarde-le ! regarde-toi !
Je me suis usé dans de vieilles granges normandes
qui sentaient bon le foin et l'amour,
ta mère elle aimait pas ça
la campagne faut pas y toucher
c'est beau du regard,
tu t'rappelles MINA
on d'vait aller à Fleury-sur-Orne ?

Là-bas y a l'Orne
avec ses eaux de vase clos
tu y as jamais goûté à ça !
C'qui t'fallait c'était d'l'amour métallurgique
dénué de toutes fantaisies, foutaises !
T'as pas cru aux oiseaux
les oiseaux ça gazouille et c'est tout
et mes moilzingues à moi ?
Quand j'étais jeune
du temps de mes dix ans
j'prenais ma pétoche, mon élingue
et j'allais à la chasse,
je les tuais, c'était sanglant
mais beaucoup moins qu'à la chasse à la femme !
fais gaffe !
je suis un loup
toi
la brebis
et galeuse de surcroît !
Et la petite Linda
tu te rappelles ?
La petite Linda qu'j'aimais comm' une frangine
qui m'avait dit comm' ça : Dépucelle-moi !
et qu'j'avais r'fusé
et qu'c'était pour ça qu'on s'aimait bien
elle et moi deux frangins !
Cette gamine lycéenne dans son bahut
qui s'ennuyait d'Didier-Michel
et qu't'as démolie
en lui r'foutant la honte aux joues,
elle qui m'aimait sincèrement
et qui savait que j'l'aimais pas
et que j'l'aimais bien en même temps
et qui continuait à m'aimer un peu plus,
tu devrais te cacher MINA !
Et Jacqueline la beatnik qu'était pute
sous ses airs libérés
et qu'j'espérais qu'elle m'aime un peu
vu qu'j'en avais besoin en c'temps-là
amour de chandelle à la Rimbaud
c'est trop costaud pour toi,
ça t'dépasse,
ma pauvre MINA, excuse-moi,
toi t'arbores la syntaxe dans des réunions
très sérieuses ayant pour seul but
de faire chier croirait-on
un peu plus l'ouvrier
cette sale bête à taudis, ça t'amusait !
Tu pouvais pas comprendre mes états d'âme
moi qui m'faisais mes 8 heures à la Saviem
ou ailleurs
à percer des p'tits trous
à percer des gros trous
les nerfs en état d'alerte
les deux pieds dans une boue huileuse
j'aurais voulu t'y voir
avec une machine Cincinnati à la main
à faire ces conneries-là
pour 80 sacs en fin d'mois !
Je suis foncièrement méchant
ne me prends pas à la lettre
celle-ci est trop longue,
tes yeux !
y avait des moments
j'avais envie d'passer à droite
pour te casser la gueule !

C'est peut-être ça l'amour
avoir des douleurs dans le bas-ventre
et des envies dans les pattes,
gueuler, crier, boire son coup,
tiens ! je le bois
mon coup !
Quand j'te prenais pas par la taille
tu t'prenais au sérieux !
Te prendre y avait des heures
jamais à table !
Drôle de jeu !
Le Sérieux est l'assassin du vrai
c'est une maladie mentale
qui n'est pas dans tes catalogues sociaux !

Quand tu t'faisais anar
t'avais l'air évolué
il te manquait les roses
noires bien sûr et fanées !
Alors tu prenais la 2 CV
et tu partais vers 11 heures du soir
avec ta copine Maryse très anar,
vous faisiez l'tour des bistrots d'Deauville,
ça c'était anar
et facile
quand on gagne 200 000 balles
et qu'on bosse dans l'Social !
Maryse, tiens, j'vais t'en parler,
j'l'aime pas c'est physique,
cette nana d'parvenus
travaillait en usine et ça faisait très chouette
une semaine à bosser au Social
et le week-end : Manif' Standard
on met les jeans et les chandails
et on descend à Caen
avec son carnet d'chèques
en Austin Cooper !
Vous militiez au « MLAC »
pour que les autres avortent,
les idées dangereuses
elles étaient pour vous
et le danger pour elles,
je conçois que la Méthode KARMANN
vous aurait fait du bien
dans vos infâmes cervelles !
Maryse ? La v'là ton ananar
quand elle portait pas sa broche en semaine !
Qu'elle est belle cette Anarchie de l'An 2000...

La Vérité est dans l'bidet
et j'ai tiré la chasse
on n'en parle plus si tu veux
et tu reviens
on achètera une voiture d'occasion
avec des sous d'occasion
j'aurai une cravate en semaine
si tu veux
et je travaillerai
un boulot pas trop con
un boulot d'occasion,
si tu reviens, demande à GAËL
s'il veut bien revenir, lui...
J'mettrai mes bouteilles
et ma plume au Mont d'Piété
je te rappellerai « Bout D'Amour » comme autrefois
où qu'y avait les eaux d'Venise dans tes yeux,
et la chaleur d'une grotte dans tes mains
j't'aimais là-bas dans ta jeunesse,
tu m'appelleras « Doudou »
et j'essaierai d'être doux
c'est un peu con
cet amour malsain
qui tourna au vinaigre,
mais,
jusque-là,
fais gaffe !
je suis un loup
toi
une brebis
et galeuse de surcroît !

   
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