Didier-Michel Bidard

Ce soir, les étoiles seront nazies
et la nuit
claquera des dents
tu perdras ton pucelage
comme on perd son porte-fric
comme on perd la tête, la vie,
comme on perd son sang-froid,
mais surtout ne pas perdre la Face !
Mes cuisses battront la semelle
à la timidité de tes angoisses
à deux, nous assassinerons l'soleil
et la lune portera son deuil !
Tous les deux,
copulant,
bêtement,
connement,
nous ferons un enfant du désert
du grand bordel
un enfant de la haute merde !
J'AURAI UNE BOMBE
DE MILLE MÉGATONNES SUR LE BOUT D'LA QUEUE !
et tu m'embrasseras
tes baisers auront le goût du flamenco espagnol
et tu te planqueras pour le principe
dans la pudeur
de dix mille ans de religions patriotiques !
J'aurai alors
cette sale gueule d'ananar refoulé
la bouche pleine de crapauds
un cancer au mental...

Tu partiras cueillie par l'Aube
par une bagnole ivre de fête foraine
ce sera pour rire !
Ce soir, les étoiles sont fascistes
vois ! elles se tordent le ventre
ces avorteuses de luxe !
Ton sexe brillant
à la lumière des galaxies
est devenu ridicule
et le 13 octobre 1973,
je suis mort,
accroché à ta délivrance,
à la déconnectation de ton subconscient imbécile !

Ce soir,
les étoiles ont un arrière-goût
de silence et de caramel.