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Les
lésions dangereuses
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Éléonore
de Villers |
Loïson a des seins de velours, qui s'affaissent Doucement, lentement, sous la paume des mains. Les longs doigts d'une amie la parcourent, la dressent, Arquent soudain son corps tendu comme un satin. Loïsette a des seins qui sont marbre et granits, Parfois menus galets sous la pression des lèvres ; Les lèvres d'une amie, qui voltigent, gravitent De sa gorge mouillée jusqu'au nid de sa fièvre. Loïse a les seins durs, les seins droits, les seins fous ; Sa poitrine est relief où s'ouvre une vallée ; L'amie s'y réfugie, s'y endort tout à coup, Et rêve de fruits secs et d'amandes grillées. |
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© Éléonore de Villers - Mai 1976 |