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MãSõ.
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MãSõ.

à Mon pied

(Chanson)

  Je regarde l'automne
Se recroqueviller
Comme on se pelotonne
Seul en son lit douillet
Je sais la plainte mousse
Et le ventre arrenté
L'automne est une rousse
Étonnée d'enfanter
Son regard se dépose
Au larmier des volets
Folle métamorphose
S'il ne sait plus voler
Quand sa robe en cretonne
Se tortille à mes pieds
Je regarde l'automne
     Se déshabiller

Je regarde ma chambre
Se feindre une beauté
Comme un ciel en septembre
Ivre d'avoir fauté
C'est la délicatesse
Sous les airs déniaisés
Ma chambre est une hôtesse
Que l'on paie en baisers
Elle t'offrait la couche
De ses draps embrumés
Las ! de ta fine bouche
Elle aura présumé
Et quand ton corps se cambre
Pour un lit moins rouillé
Je regarde ma chambre
     Se démaquiller

J'imagine ta bouche
Et me paie en baisers
Comme enfin l'on se couche
En mon lit malaisé
Il est des plaintes vides
Où naissent les regrets
Ta bouche écrit des rides
Aux volets à son gré
Si j'effeuille une rousse
Elle va s'étonner
Que son ventre éclabousse
Ma chambre de sonnets
Quand septembre retouche
Les saveurs de l'été
J'imagine ta bouche
     Jusqu'à satiété
   
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