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e-Mose, la revue Stève Loïse Margency Au sommaire d'e-Mose Loïse Margency, d'après un texte de Michel Quaesaet
e-Mose, la nouvelle Ecchymose
 
Émilie Bidard
Stève
Loïse Margency
Michel Quaesaet
Marcel Ricard
Zap

 

     - S'il ne poussait
     aucune rose
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi,
     même sans rose
     en ton jardin,
de balancelle en faux-semblants,
mes pieds perdraient leurs souliers blancs.

     - J'ai cette rose
     pour toi, cueillie
     dans mon jardin...

     - Rien que pour toi,
     grâce à la rose
     de ton jardin,
de mes épaules sur-le-champ
mon châle au vent va s'envolant.

     - Mais pour deux roses
     ou trois cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi,
     m'offrant trois roses
     de ton jardin,
je laisserais tes doigts tremblants
dégrafer ma robe à volants.

     - Mais pour cinq roses
     Au moins, cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi,
     contre cinq roses
     de ton jardin,
mon chemisier soudain béant
dévoilerait ses fruits charmants.

     - Mais pour sept roses,
      fraîches cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi,
     et tant de roses
     de ton jardin,
je te ferais juge à l'instant
que mes dessous sont transparents.

     - Mais pour dix roses,
     toutes cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi,
     au prix des roses
     de ton jardin,
j'oserais, quoique en rougissant,
te montrer deux seins ravissants.

     - Mais pour vingt roses,
     de plus, cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi
     et ce bouquet
     de ton jardin,
s'il me restait un vêtement
tu l'ôterais avec les dents.

     - Mais pour cent roses,
     enfin, cueillies
     dans mon jardin ? ...

     - Rien que pour toi
     fort de cent roses
     de ton jardin,
nous jouerions à des jeux d'enfants,
moi seule nue, toi en rêvant.

     - Je n'ai pas tant
     hélas ! de roses
     dans mon jardin !

     - M'as-tu cueilli
     l'unique rose
     de ton jardin,
juste une fleur à trois piquants ?
Rien que pour toi, elle en vaut cent.

     - Mais il me reste
     beaucoup de place
     dans mon jardin...

     - Alors va-t-en :
     c'est mille roses
     ou ce n'est rien.

 
 
Retour haut de page   © Loïse Margency + Michel Quaesaet - 18 avril 2001   Optimisé
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