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Machin ? Chouette !
Prologue
Version originale
 


Avertissement de l'auteur :

Les faits et les personnages de ce récit sont absolument authentiques, ce qui en explique le caractère quelque peu sordide par moments.
Mais je ne veux pas trahir la vérité, aussi imaginaire puisse-t-elle apparaître. Poil aux dents.

MãSõ. - Mars 1973

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   « Bonjour tout le tas ! »
   Quatre détonations. Les c
hers anges s'écroulent, le plus grand une balle dans le palpitant, le plus petit un pruneau dans le colbac, le plus gros une olive dans le mou, le plus moche une praline dans le z'oil. L'hécatombe, quoi !

   Les quatre lascars, si bien décrits, s'étalent, s'amoncellent, s'entassent, s'empilent, se superposent, s'agglutinent, se stratifient, se fossecommunent (oups ! pardon si ça fait un peu San Antonio, vous savez, celui qui écrit des polars !). Leurs groupes sanguins se mélangent, inondent la pièce, giclent sur les murs, souillent les costards. Leurs rhésus crient.

   Voilà, vous me connaissez maintenant. Avec quelques renseignements complémentaires, on aura l'impression d'être de vieux (sauf moi : j'ai trente-deux dents) copains.
   Philippe Machin. C'est comme ça que je m'intitule. On m'appelle aussi Truc, quand on ne se le rappelle plus (c'est vach'tement causé french, ça !). Je suis détective privé (pas de flair heureusement) de l'agence mondialement connue, enfin presque, sous le nom de « Chère loque  », au slogan stupéfiant : « Je suis votre Holmes ».

   La patronne, appelée pour une cause indéterminée « La Vieille », est une jeune femme fringante de cinquante-cinq berges. Mais comme elle a suivi une cure de rajeunissement, on lui en donnerait facilement presque autant.

   Elle commande à dix détectives, plus ou moins à peu près ou pas loin, parmi lesquels il faut remarquer Gugul, ex-futur toubib, l'as des as, un gars gâté par la chance, complètement gâté d'ailleurs. Il a environ mon âge, plus petit, pas gros mais gras, et ne porte pas de moustaches. Il a beau être chauve de partout, bourré de science qu'il est ! À dix ans, il expliquait ainsi le théorème d'Archimède à son instituteur : « Tout corps plongé dans l'eau et qui n'est pas remonté au bout de huit jours doit être considéré comme perdu. ». Vous connaissiez déjà ? C'est de lui. Enfin, disons que depuis le temps qu'il le rabâche, c'est devenu de lui.
   Depuis, il a fait quelques progrès. Un défaut majeur, sa tendance à toujours ramener sa science, expliquantr que Démocrite etc., etc. Parisien le bonhomme. Mais il gesticule autant qu'un italien tout frais libéré après avoir été ligoté une semaine. Pourquoi j'en dis autant sur lui ? Ce mec n'a rien d'intéressant, en fait.

   Mon adjoint à moi, c'est M'Bala. Un véritable hercule de foire, aussi noir que l'esprit d'Hitler. Il a le don de se sentir à l'aise dans n'importe quelle situation. Un philosophe de terrain, quoi !

   J'allais oublier l'inoubliable Ran-Tsoin-Tsoin, mon chien détective, un berger allemand qui a tout d'un chien-loup, un superdog, le Cassius Clay des clebs, sauf qu'il ne fait pas dans le genre boxer.

    Moi, dans le lot, je ne passe pas inaperçu, vu que l'on me considère à juste titre comme le plus grand détective de tous l'étang (marrez-vous !). Rocambole, Rouletabille et Ramènetafraise n'ont plus qu'à s'inscrire à l'Armée du Salut. Et séducteur, avec ça !

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  (à suivre)
© MãSõ.