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MăSő.
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Le théâtre du Kiosque ©
 
Loïse Margency 
       Un avant-propos au théâtre de Loïse Margency, quel exercice périlleux !

     Botter en touche ? Je pourrais expliquer qu'il ne s'agit là que de certains sonnets extraits de « Rose, ma chère… », écrits dès l'origine sous forme de dialogues. Plutôt que sous leur présentation initiale, d'un alexandrin l'autre, il ne fallait donc rien de plus que les redistribuer en répliques successives pour obtenir une ouvre théâtrale.
      Ce serait oublier un peu vite le thème de ces quelques scènes : l'exhibitionnisme, sujet omniprésent dans l'ensemble du recueil.
      Qu'elle adore dévoiler ses charmes à tous venants, Loïse ne s'en cache surtout pas ! Mais ce – charmant – travers ne serait rien sans voyeurs pour profiter d'un spectacle gratuit. Gratuit ? Pas tant que cela… Il en coûte quelques fleurs aux amateurs de jetons.
      Ici, les choses se compliquent, car ce sont de jeunes garçons qui la sollicitent le plus fréquemment (encouragés, hélas ! par sa propre fille !). Ils ne font d'ailleurs que la prendre au mot, Loïse ne proclame-t-elle pas qu'elle consent à gratifier d'un strip-tease quiconque sait le lui demander poliment ?
      Eh quoi ! des enfants ! La belle aurait-elle donc des penchants pédophiles ? Certes pas ! Même si, par une lecture au premier degré, l'on perd de vue les aspects allégoriques ou fantasmatiques du texte, force est de constater que jamais Loïse ne réclame la moindre contrepartie (hormis des fleurs ou juste un mot gentil au préalable). Ses exhibitions sont un pur cadeau à qui, la regardant, sait encore le faire avec des yeux d'enfant. Les yeux d'un enfant curieux, un rien chenapan, ravi certes de l'aubaine mais qui naïf, innocent, n'en mesurera la portée et ne connaîtra sa chance que bien des mois ou des années plus tard.

      Une fois, une seule, Loïse se laisse toucher par un môme plus déluré que de coutume. Contact bref, mais contact tout de même. C'est afin de satisfaire une curiosité d'adolescent, juste pour son information, avec la meilleure des réponses possibles, celle que l'on a expérimentée. Un sexe féminin est-il dur ou mou ? Il est chaud, tout simplement. Retour à la chaleur humaine qui remet les pendules à l'heure. Charmant comme un mot d'enfant, non ?
      Chaud, et non mouillé, notez-le : Loïse n'a rien d'une perverse !
 
   
Retour haut de page   MãSõ., le 15 février 2001   Optimisé
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