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Soixante et un | ![]() Loïse Margency |
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Rose, ma chère… | |||
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Loïse
Margency Rose, ma chère… |
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Je t'aime quelquefois ; souvent, je me déteste Pour n'avoir à t'offrir, en fait de sentiments, Que trois mots emmurés s'il nous vient d'être amants, Que l'envers d'un regard en l'absence du geste. à ma façon, je t'aime ; il n'y manque, du reste, Hormis ces noms secrets que l'on pique, charmants, Au revers d'un baiser comme autant de serments, Pas un de ces non-dits qui touchent au céleste. « Un peu » ne suffit pas ; « beaucoup » sonne captieux ; Au moins « passionnément » ? « à la folie » au mieux ? Le meilleur de la fleur, c'est encore « je t'aime ! » Hier, vent de colère, ou temps cālin demain : À chaque jour son lot. Mais au pire on y sème De tes yeux dans mes yeux, de ma main dans ta main. |
Publié aussi sur le site POÉSIA et sur le compte Facebook POÉSIA |
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© Loïse Margency - 3 juillet 1996 |
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