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Loïse Margency
Préface Sonnet Huit Sonnet Dix Sommaire Rose, ma chère…
Loïse Margency
Rose, ma chère…
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Je sais le poids des eaux par tout ce paysage
Auquel on me réduit sous un masque étouffant.
Je sais la main stagnante et mon désir piaffant,
Et ce geste barré par la fin qu'il présage.

Mais la brusque touffeur chavire mon visage ;
Mais je tombe du rêve où m'aimait un enfant ;
Je connais la moiteur tiède au corps triomphant ;
Aux draps interrompus, je connais ton usage.

Un sanglot ! Mon éveil te fige, ému, pantois,
Comme exsangue, tandis qu'à l'instar de tes doigts,
Jusqu'à ma nuit de chair, je brûle de ta langue !

Mais je trouve à ta bouche une étrange saveur
Et l'abouche au blason. Elle en vient, elle y tangue
Mon frère, mon amour, viens ! je t'aime, mon cœur !…
 
 
Retour haut de page © Loïse Margency - 20 avril 1976   Optimisé pour
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