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Loïse Margency
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Loïse Margency
Rose, ma chère…
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Si je ne suis pas abîmée, alors c'est nue
Que je désire être enterrée. Et s'il se peut,
Veillez mon corps déshabillé, qu'encore un peu
Le souvenir de qui je fus me continue.

Pas de linceul ! Pour tout voilage à ma tenue,
Ce trouble dans vos yeux rougis… De sorte que
Vous me rendiez hommage bien selon mon vœu,
Qu'on me pleure et mate à la fois sans retenue !

Ne détournez pas vos regards de mes appas ;
Plutôt, de grâce, apprenez-les de haut en bas
Tant qu'à jamais rien de moi dans l'oubli ne tombe.

Puis, si vos cœurs m'ont pu compter comme être cher,
Sur ma dépouille entre les seins, dedans sa tombe,
Posez peut-être une rose aux tendres tons chair.
 
 
Retour haut de page © Loïse Margency - Sally Pardaillan - 9 novembre 2014   Optimisé pour
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